Rangement et psychologie : pourquoi ranger fait du bien ?

Comment vous sentez-vous vis-à-vis du tri et de l’organisation de votre intérieur ? Que vous soyez plutôt de l’équipe « je n’arrive pas à ranger ma maison » ou de ceux qui affirment « je ne supporte pas le bazar », la signification psychologique du rangement a sûrement un rôle à jouer dans vos décisions. Connaissez-vous ce qui se cache derrière la symbolique du rangement ? Est-ce mauvais d’être un maniaque du ménage avec un système élaboré d’étiquettes de couleurs dans chacune des pièces de la maison ? Pourquoi est-ce si difficile de trier ses objets ? Dans cet article, nous essaierons de répondre à ces questions pour faire le lien entre rangement et psychologie. Qui sait ? Vous ressentirez peut-être un pressant besoin de rangement ou au contraire l’envie de laisser plus de place au désordre après avoir lu ces quelques lignes.

1 – L’effet positif du rangement sur la psychologie

La symbolique du rangement pour prendre un nouveau départ

Que cache l’action de « ranger » ? La prochaine fois que vous lancez à votre enfant « Range ta chambre » ou que vous commencez à désencombrer votre salon, interrogez-vous. Qu’attendez-vous réellement de cette action ?

• Souhaitez-vous montrer votre maison sous son meilleur jour à vos invités sur le point d’arriver ?
• Avez-vous besoin de vous sentir mieux suite à un événement désagréable ?
• Peut-être avez-vous simplement atteint un seuil de désordre qui ne vous convient plus ?

Au-delà d’avoir un intérieur agréable et harmonieux, le rangement cache souvent une signification plus forte.

Le rangement est une façon de repartir d’une page blanche, de prendre un nouveau départ.

C’est particulièrement vrai quand on traverse un cap de vie majeur, comme par exemple lors d’une séparation. Découvrez comment le désencombrement peut vous aider à prendre un nouveau départ après un divorce.

Plusieurs symboles soutiennent d’ailleurs l’idée de faire peau neuve en rangeant :

• Le grand ménage est traditionnellement fait au printemps, une saison qui symbolise le renouveau et la renaissance ;
• Pour donner un élan positif à votre journée, de nombreuses personnes vous conseilleront de commencer par faire votre lit dès votre réveil.

Le rangement : entre corvée et routine qui motive

Vous vous dites peut-être : c’est bien joli, mais le rangement chez soi, c’est avant tout une corvée. Je n’ai pas l’impression de prendre un nouveau départ en vidant le lave-vaisselle. Effectivement, vous avez aussi raison : qui n’a jamais rêvé de voir Mary Poppins débarquer chez soi pour ranger toute sa maison en un clin d’œil ?

Pourtant, après une séance de tri et de rangement, vous vous sentez souvent bien. Vous avez le sentiment d’avoir accompli quelque chose. Vous avez rendu votre environnement plus agréable et il n’est pas rare que vous ressentiez vos niveaux de motivation remonter. Faites attention la prochaine fois que vous vous mettez à ranger : comment vous sentez-vous après ? Que faites-vous suite à cette séance d’organisation et de nettoyage ?

Un environnement organisé : une façon de se sentir en contrôle

Pour aller plus loin dans l’idée de motivation qui relie rangement et psychologie, le fait de mettre de l’ordre chez soi permet de reprendre le contrôle. Avez-vous déjà ressenti une irrépressible envie de tout ranger chez vous ? Vous rappelez-vous du contexte de votre vie à ce moment-là ?

En faisant un grand tri ou un grand rangement, vous éclaircissez votre environnement. Votre cerveau vous envoie par cet élan d’organisation un signal pour vous signifier : « je dois prendre une décision importante », « je suis prêt à une évolution dans ma vie ».

C’est pour cela que vos envies de rangement surviennent la plupart du temps dans des périodes de transition ou de changement.

L’exemple qui illustre parfaitement cela, c’est la frénésie de rangement du 3e trimestre de grossesse. De nombreuses femmes se mettent alors à tout réorganiser, à changer les meubles de place dans toute la maison, et pas seulement dans la chambre du futur bébé. C’est une façon pour le cerveau de vous préparer au chamboulement qui surviendra avec l’arrivée d’un enfant.

Alors faut-il céder à ses envies de rangement ? La plupart du temps, oui ! Dans ce genre de situations, le rangement vous permet de mettre de l’ordre dans vos pensées et de ne pas céder au stress des problèmes du moment.

Le rangement : miroir de votre état psychologique

L’excès de rangement et de ménage ou au contraire leur absence sont donc de très bons indicateurs de votre état psychologique du moment. Quand vous êtes toujours occupé à faire briller les moindres recoins de votre intérieur, c’est un témoin d’une volonté de tout contrôler, jusqu’à l’excès. Vous pouvez ainsi l’interpréter comme une invitation à lâcher prise et à apprendre à accueillir l’inconnu et l’inattendu.

Au contraire, quand vous laissez le désordre s’installer pour de bon, que ce soit dans vos placards ou vos papiers administratifs, c’est un témoin d’une perte de contrôle de votre part. Vous avez « abandonné » en quelque sorte. C’est une façon pour votre cerveau de tirer la sonnette d’alarme en vous disant : « attention, quelque chose ne va pas ». À vous d’apprendre à l’écouter pour remonter à la source du problème et retrouver la volonté de remettre de l’ordre dans votre vie et votre intérieur.

2 – Le tri et le rangement : des activités difficiles à commencer

La maison à l’image de vous-même

N’attendez-vous pas également de votre intérieur et de vos objets qu’ils représentent un reflet de vous-même, de votre personnalité et de vos souvenirs ?

Quand vous invitez quelqu’un chez vous, vous le laissez d’une certaine façon intégrer votre intimité.

En partant, la personne vous connaîtra mieux : vos habitudes, vos choix de consommation, vos souvenirs, votre situation financière. Ces attentes peuvent générer une forme d’anxiété.

De la même façon que les réseaux sociaux et magazines véhiculent des standards de beauté, les émissions de décoration et les publicités d’enseignes de magasins d’ameublement vous envoient des stéréotypes pour votre maison : épurée, minimaliste, fonctionnelle. Mais peut-être que votre collection de poupées russes qui trône sur le buffet du salon vous apporte de la joie et vous évoque le voyage et l’évasion. Devez-vous pour autant vous en débarrasser ?

Rappelez-vous qu’il y a autant de façons de se sentir en harmonie chez soi que de personnes sur Terre. Le plus important est que votre intérieur vous corresponde et vous offre la possibilité d’affirmer qui vous êtes sans rougir et culpabiliser. Peu importe que votre belle-mère trouve que vous avez trop de bibelots qui traînent.

Enfin, n’oubliez pas que chacun a sa propre tolérance au désordre. Ce dernier devient un problème quand il génère du stress, de l’encombrement psychologique ou de la charge mentale et vous ralentit. Si vous passez 10 minutes chaque matin pour extraire un pantalon de votre tiroir qui déborde, la question se pose peut-être.

Pour vous sentir mieux chez vous, découvrez comment aménager votre maison selon les principes du Feng Shui et adoptez quelques bonnes pratiques de cette philosophie chinoise.

Le tri : une activité redoutée mais libératrice

Ranger est une chose, trier en est une autre. L’acte de trier est d’autant plus difficile qu’il demande de se confronter à des situations désagréables : visualiser l’étendue de toutes vos possessions, revivre des souvenirs nostalgiques ou douloureux, accepter de vous séparer de certaines choses.

Faire face à l’étendue de ses possessions

Vider la totalité de son dressing sur son lit est la toute première étape de la méthode KonMari. Et pour beaucoup, c’est une étape peu réjouissante mais nécessaire : vous allez vous retrouver face à tout ce que vous avez accumulé au fil des années et devez l’accepter. Que cela vous paraisse beaucoup ou pas, vous devez en prendre conscience avant de trier pour retrouver l’harmonie dans votre intérieur.

Revivre ses souvenirs

Retrouver les photos de voyage de votre jeunesse baroudeuse, remettre la main sur votre robe de mariée d’une union maintenant terminée, extirper du fond d’un placard les vêtements de vos enfants devenus grands : remuer tous ses souvenirs pourra vous faire vous sentir triste ou nostalgique.

Lorsque vous vous mettez à trier, vous savez que vous risquez de retomber sur ces symboles du passé et de revivre les souvenirs associés. En fonction de ce que vous traversez : un divorce, une transition de vie, ceci peut être difficile à vivre. D’ailleurs, lors de ces étapes difficiles, vous vous dites peut-être que vous avez d’autres priorités que de trier. C’est ce que j’entends souvent, et cela fait partie des fausses idées sur le Home-Organising. Mais rappelez-vous que c’est une étape nécessaire pour prendre un nouveau départ !

Se séparer d’une partie de soi

Trier implique forcément de prendre la décision de se séparer d’une partie de ses objets pendant le processus. Et souvent, ce n’est pas chose aisée. Derrière cet acte, vous avez l’impression de laisser une partie de vous-même : ces vêtements de maternité qui ne vous serviront plus maintenant que vos enfants sont grands ou ces cartes de transport de toutes les villes que vous avez visitées.

Mais n’oubliez pas une chose : en vous séparant d’un objet, vous n’effacez pas le vécu associé, qui reste dans vos souvenirs. Petite astuce pour vous aider : faites une photo et vous verrez que cela rend la séparation plus facile. Voyez cette phase de tri sous un angle positif : vous ne vous séparez pas d’une partie de votre personnalité, vous vous mettez en harmonie avec vous-même et faites de la place pour qui vous êtes maintenant. C’est un changement redouté par notre cerveau adepte de sa petite routine mais tellement libérateur.

Prêt à vous lancer dans un grand tri ? Découvrez par où commencer pour désencombrer sa maison.

Connaissiez-vous tous ces liens entre psychologie et rangement ? Il est possible que vous ne voyiez plus vos frénésies de tri ou leur absence du même œil dorénavant.

Pour aller plus loin, découvrez mes services de home organiser si vous avez besoin d’accompagnement pour retrouver l’harmonie dans votre intérieur.

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