A tout âge de la vie, on franchit des étapes. Certaines étapes sont heureuses, d’autres moins : selon l’expression consacrée, on « tourne une page de sa vie ». C’est par exemple tourner la page en amour, ou tourner la page d’une relation amicale, ou professionnelle. C’est aussi un deuil, ou le départ des enfants de la maison. Dans tous les cas, il s’agit de tourner la page du passé. Et à chaque fois, se pose invariablement cette même question : comment faire pour réellement tourner une page de sa vie et avancer ? Pour répondre à cette question, lisez ces 5 conseils, et apprenez à passer plus sereinement les caps importants de votre vie.
#1 Reconnaître son besoin de tourner une page de vie
Un processus de deuil ou de séparation
La première étape pour pouvoir tourner une page de sa vie, c’est justement de prendre conscience qu’on a un chapitre de sa vie à clore.
La vie, qui n’est décidément pas un long fleuve tranquille, est jalonnée de nombreux événements, petits ou grands, heureux ou malheureux.
Même les événements heureux nécessitent de tourner une page.
Un mariage, par exemple, est un grand bonheur dans la vie. Mais à y regarder de plus près, n’y-a-t-il pas une page à tourner, dans un mariage ?
D’ailleurs, les « enterrements » de vie de jeune fille ou de garçon portent bien leur nom : on y fait le deuil de son célibat !
Car c’est bien de cela qu’il s’agit quand on a une étape de vie à franchir : il nous faut renoncer à une situation qui n’est plus, et laisser place à une autre, nouvelle celle-ci. C’est un processus de deuil, de séparation, de rupture. Il y a un « avant », et il y a un « après ».
Petits ou grands événements de vie
Reconnaître son besoin de tourner une page de sa vie paraît évident dans des situations de grands chocs psychologiques telles qu’un deuil, une séparation, ou un burn-out.
Mais d’autres changements dans votre vie, apparemment plus insignifiants, peuvent perturber votre équilibre et nécessiter de franchir un cap.
Certaines femmes, qui viennent d’avoir leur premier bébé, peuvent passer complètement à côté de leur état de dépression post partum par exemple. On peut aussi citer le départ en retraite, qui crée un bouleversement terrible pour certains. Ou bien l’arrivée dans un nouveau logement, dans lequel on n’arrive pas à s’installer parce qu’on regrette l’ancien logement. Citons aussi le syndrome du nid vide, qui affecte de nombreux parents au moment du départ de leurs grands enfants.
Portez attention à votre état psychologique : un coup de blues, une tristesse ou un état de déprime peuvent être les signaux de ce besoin de tourner une page de votre vie. Interrogez-vous sur le fait initiateur : votre mal-être provient sans doute du fait que votre situation change, d’une manière ou d’une autre, et que vous rencontrez des difficultés à vous adapter.
#2 Exprimer son ressenti
Le choc émotionnel dû au changement
Par définition, le changement est inconfortable. Qu’on subisse le changement ou qu’on l’ait décidé, une chose est sûre : on passe d’une situation connue à une situation inconnue, et on doit s’adapter. Et c’est complètement normal d’avoir à passer par cette phase de transition.
Seulement, dans ces périodes-là, il n’est pas rare de se sentir très mal, en situation de faiblesse. C’est une sorte de chaos entre deux situations d’équilibre. On ne maîtrise pas ce qui nous arrive. Les pensées tournent en boucle, on a l’impression de ne pas avancer. On peut être en colère aussi, parfois, parce que la vie est injuste avec nous.
Tous ces ressentis, qu’en faire ? La société n’aime voir que des gens heureux, c’est bien connu.
Croyez-moi, vous n’avez pas à avoir honte de vos sentiments. C’est humain de tomber, de souffrir, de se sentir impuissant(e). Et la plus grosse erreur que vous pourriez faire, ce serait justement de tout garder en vous. C’est là que vous pourriez bloquer le processus psychologique.
Mon conseil : exprimez votre ressenti, et choisissez la manière qui vous convient le mieux pour ça.
« Une maladie, un deuil, on en parle… mais un chagrin d’amour scelle les mots au bord des lèvres comme si une incompréhensible pudeur devait les retenir nous empêchant de les communiquer aux autres. »
Eve Belisle
Deux façons d’exprimer son ressenti
Si vous n’avez pas envie de parler : vous pouvez écrire ce que vous ressentez. Laissez sortir votre peine, vos pensées, votre rancœur même. Vous divorcez ? Ecrivez une lettre à votre futur ex-mari, et lâchez tout. Mais ne l’envoyez pas. C’est juste un exutoire.
A lire aussi : Besoin d’aide pour passer le cap d’une séparation ? Découvrez mes conseils pour se reconstruire après un divorce.
Si vous n’y arrivez pas seul(e), allez trouver de l’aide auprès d’un thérapeute, qui recevra vos ressentis, sans porter de jugement.
Evitez de vous tourner vers vos amis ou votre famille. Pourquoi ? Parce qu’il est difficile de demander à vos proches de « prendre votre peine ». Vous ne pouvez pas être certain(e) qu’ils seront assez forts pour entendre vos mots. Vous risquez de leur faire du mal malgré vous. Et puis, à la différence d’un thérapeute, les proches portent des jugements, donnent des conseils. Or, à ce stade, ce n’est pas ce que vous leur demandez, vous attendez juste une oreille.
#3 Accepter de laisser le passé derrière soi
Avant l’acceptation, le déni
Quand vous voulez tourner une page de votre vie, vous êtes dans un processus de deuil, comme je l’ai déjà évoqué.
Il existe une phase dans ce processus que vous allez nécessairement traverser. C’est la phase de « déni » ou de « marchandage ».
En savoir plus sur le processus de deuil : je vous conseille le livre Sortir du deuil par Anne Ancelin-Schützenberger.
Au cours de cette phase, vous allez tenter de négocier, avec les autres, et avec vous-même aussi. Consciemment ou non, le changement ne vous plaît pas, et il vous paraît plus facile de vivre « comme avant ». Alors, vous allez essayer de remettre en place l’ancienne situation. Comment ? En mettant en place des stratagèmes qui maintiennent fictivement une situation qui ne peut plus être.
Dans un divorce par exemple, c’est se convaincre soi-même qu’on se retrouvera un jour et continuer de faire « comme si », en appelant son ex-mari tous les jours. C’est vouloir maintenir un ersatz de relation à toute force. De même, quand les enfants partent de la maison, le « marchandage » consiste, pour une mère ou un père, à être sans cesse sur leur dos, à vouloir tout savoir dans les moindres détails comme s’ils étaient encore à la maison. Ou encore, un chef d’entreprise parti en retraite, mais qui continue de s’occuper de dossiers, alors qu’il n’en a plus la charge. C’est aussi une personne qui apprend qu’elle est malade mais qui refuse de se soigner. Les exemples existent dans toutes les situations où il y a un cap difficile à traverser.
A lire aussi : vos enfants sont partis de la maison et vous vous sentez malheureux(se) ? Découvrez mes conseils pour surmonter le syndrome du nid vide.
Franchir l’étape du déni
Même si la phase de déni est inévitable, c’est une étape qu’il faut arriver à franchir, seul ou accompagné d’un thérapeute. Car le « marchandage » n’est pas la solution : quoi que vous fassiez, rien, ni personne, ne peut ramener le passé.
La phase d’après, c’est donc d’accepter que le passé, c’est le passé.
L’acceptation de la fin d’une étape de votre vie, c’est le chemin qui vous mènera vers la paix avec vous-même.
#4 Vivre dans le temps présent
Pour tourner une page de sa vie, la question du rapport au temps est cruciale. Le passé rend triste, malheureux, ou nostalgique. Le présent est douloureux, déprimant, dur à vivre. Le futur, on ne le voit pas, on n’arrive pas à croire qu’on sera de nouveau heureux, on n’arrive pas à se projeter.
Or, même si le présent n’est pas confortable, c’est pourtant ce temps-là qu’on doit vivre. La vie n’existe qu’au présent. On ne vit ni dans le passé, ni dans le futur.
Mais comment faire pour être et exister dans le temps présent ? Comment chasser ces idées qui nous ramènent au passé ou nous angoissent sur notre futur ?
Quand notre mental ou nos émotions nous submergent, il faut se rallier à notre corps. C’est notre corps qui nous ancre dans le temps présent. Le corps qui agit, qui bouge, qui est vivant : ce corps, lui, nous dit que nous sommes présent au monde.
Alors, pour mieux vivre dans le temps présent, soyez dans l’action, faites quelque chose que vous aimez.
Faites du sport, allez marcher en forêt, ou encore prenez soin de votre corps avec un massage ou un moment dans un bassin de flottaison, comme celui de La Demeure Club, à Saint Cloud.
Corps – mental – émotions fonctionnent comme des vases communicants : faire du bien à votre corps va aussi, par extension, soigner votre mental et calmer vos émotions.
Alors, ne vous privez pas, c’est le moment de penser à vous. Soignez votre corps, c’est votre enveloppe pour la vie, ici et maintenant.
#5 Faire de la place pour une nouvelle page de vie
L’environnement, miroir du passé
Parlons maintenant de l’environnement dans lequel vous évoluez. Comme il est difficile de tourner la page quand on a sous les yeux, chaque jour, une maison, un appartement, un bureau, rempli d’objets témoignant de la « vie d’avant ».
Ne sous-estimez pas la puissance des objets. Ils sont extrêmement évocateurs et ont une grande valeur affective. Alors, il est important, pour votre bien-être physique et moral, d’enlever de votre environnement les objets qui vous font pleurer, qui font ressurgir trop de souvenirs.
Mais attention, n’allez pas trop vite en besogne, il y a un temps pour tout. Si vous venez de perdre votre mari ou votre femme, si vous êtes récemment séparé(e), ou dans toute autre situation récente, il est probablement trop tôt pour vous séparer définitivement des objets. Mon conseil : ne jetez pas les souvenirs (sauf si vous vous sentez vraiment prêt.e), vous pourriez regretter cet excès de zèle dans quelques années.
Ce que je vous conseille, plutôt, c’est d’enlever les photos, les bibelots, les vêtements, afin de les mettre hors de votre vue. Suivez votre intuition, regardez autour de vous et voyez quels sentiments émanent des objets.
A lire aussi : vous vous sentez très attaché(e) à vos objets et ne savez pas comment faire pour faire le tri dans vos souvenirs ? Suivez mon guide pour comprendre votre attachement aux objets et vous en libérer.
Transformer son environnement en puits d’énergie
C’est important aussi de vous appuyer sur votre lieu de vie pour vous aider à aller mieux. Mettez-vous en recherche des objets qui vous font du bien, qui vous donnent le sourire, qui vous rechargent en énergie.
Ce sont, par exemple, des dessins d’enfants, des souvenirs de voyage, ou encore un tableau que vous aimez particulièrement et qui vous apporte de la joie.
Tous ces objets, qui vous font du bien, faites-leur une belle place, mettez-les en valeur pour qu’ils vous aident au quotidien.
C’est le principe du « puits d’énergie », dans la méthode de Marie Kondo.
Faire de la place à son avenir
Et n’oubliez pas, lorsque vous rangez et que vous remettez de l’ordre chez vous, vous activez un processus psychologique très puissant. En faisant de la place chez vous, au sens propre du terme, vous faites de la place pour que de nouvelles choses, de nouvelles personnes, arrivent dans votre vie.
En d’autres termes, s’il y a trop de désordre et trop d’objets du passé chez vous, c’est comme si la place était prise, occupée. C’est comme si vous faisiez obstruction à votre futur. D’où l’importance de faire un grand tri lorsque vous devez tourner une page de votre vie.
Vous ressentez le besoin de tourner une page de votre vie ? Remettre de l’ordre chez vous peut vous y aider, grâce aux bienfaits libérateurs du tri. Découvrez mes services d’home-organiser certifiée méthode Marie Kondo et désencombrez votre maison pour retrouver joie et énergie dans votre vie.
Lièvre, Castor, Dauphin, Ecureuil, Renard : découvrez à quel animal vous ressemblez en fonction de votre sens du rangement.
Cet article vous a plu ? Enregistrez-le sur Pinterest pour le retrouver plus tard.