attachement aux objets

Le guide pour comprendre et se libérer de l’attachement aux objets

Publié le 25/07/2022
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Placards qui débordent, caves et greniers remplis de vieilleries inutilisées : nous sommes littéralement envahis par les objets. Pourquoi n’arrivons-nous pas à nous détacher de nos biens matériels ? D’où nous vient cet attachement excessif aux objets ? Pourquoi leur donnons-nous autant d’importance ? Ces questions interrogent notre nature humaine profonde. Au-delà de la seule valeur affective des objets, d’autres freins psychologiques entrent en jeu, qu’il faut arriver à saisir et à dénouer. Si nous sommes tous d’accord pour dire que ranger sa maison permet de se sentir mieux, encore faut-il être capable de se séparer de ses possessions. Comprendre l’attachement aux objets et donner des clés pour s’en libérer, c’est ce que nous allons développer en détail dans cet article.

1 – Pourquoi éprouve-t-on de l’attachement aux objets ?

Nous avons l’impression qu’ils nous donnent de la valeur

Les objets que nous possédons parlent de nous. Ils parlent de ce que nous sommes, ou de ce que nous aimerions être. C’est ce qu’on appelle l’« effet miroir » des objets. Et les experts du marketing ont bien compris qu’ils pouvaient exploiter ce ressort, profondément humain, à leur avantage. Lorsqu’une Marque vous vend un objet, elle vous vend « la vie qui va avec ».

Par exemple, quand vous voyez une publicité pour une voiture, un sac de luxe ou un parfum, c’est rarement l’objet en lui-même qui est mis en avant. On ne vous parle pas de la qualité de sa conception, des matériaux qui ont été utilisés, ou de sa durée de vie. Non, ce qui est mis en avant et qui fait vendre, c’est la perspective de ce que votre vie pourrait devenir avec cet objet : plus intéressante, plus belle, plus sophistiquée.

Inconsciemment, vous vous identifiez à ce que vous voyez dans ces publicités. C’est un excellent moyen de vous faire acheter toujours davantage. Comme dit la chanson d’Alain Souchon :

Mais la possession d’un objet nous rend-elle plus heureux ? La possession d’un objet nous donne-t-elle plus de valeur, à nous, individus qui achetons ?

Se poser ces questions revient à chercher du sens à notre système de consommation. Système qui s’affole jusqu’à devenir un système de surconsommation, justement, par notre attachement excessif aux objets

Les objets remplissent le vide

Vous arrive-t-il d’allumer la radio ou la télévision lorsque vous êtes seul(e) chez vous ? Ne vous inquiétez pas, nous sommes nombreux à faire ça. Qu’est-ce que ça signifie ? C’est tout simplement que le silence vous pèse ou vous met mal à l’aise.

Avec les objets, c’est un peu la même chose, peut-être vous sentez-vous angoissé(e) dans des pièces trop vides. Alors, pour combler ce vide, vous occupez l’espace. Finalement, ces objets qui remplissent votre intérieur sont là en quelque sorte pour manifester la vie qui existe chez vous. Il m’arrive souvent d’entendre des personnes me dire : « si c’est trop vide, j’ai l’impression qu’il n’y a pas de vie ». 

Bien entendu, comme pour tout, il y a un équilibre à trouver entre minimalisme et chaos !

Ils nous rappellent des souvenirs

Autre raison, et pas des moindres, d’être attaché aux objets, c’est le côté affectif. Chaque objet a une histoire, une raison d’être arrivé chez vous, à un moment ou un autre.

Mais ne vous y trompez pas, l’attachement affectif aux objets n’a rien à voir avec la valeur financière : il se peut que vous soyez moins attaché(e) à un tableau de maître, transmis de génération en génération, qu’à un simple bol à déjeuner que vous utilisiez quand vous étiez petit(e).

Bref, toutes vos possessions sont chargées d’une valeur affective, que vous le vouliez ou non. D’ailleurs, les sentiments que vous portez à vos affaires peuvent être très positifs, comme avec des souvenirs de jeunesse, ou de vacances. Mais ils sont parfois négatifs, comme par exemple une photo d’un ami ou d’une cousine à qui vous ne parlez plus. Or, contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas si simple de se séparer d’objets qui suscitent de mauvais sentiments.

Un exemple concret, qui va parler à tous les parents : vos enfants viennent de partir de la maison et vous ne voyez dans leur chambre que des souvenirs et des objets que vous n’oserez jamais jeter. Pourtant, pour continuer à vivre dans le moment présent, il faudra bien en passer par là.

Vos grands enfants ont quitté le « nid » ? Découvrez mes conseils pour surmonter le syndrome du nid vide.

Les objets deviennent indispensables avec l’âge 

La difficulté de se séparer de ses affaires augmente avec l’âge. Vous me direz, c’est normal, plus on vieillit, plus on accumule de choses chez soi et plus il devient compliqué de s’en occuper. Oui, c’est vrai, mais ce n’est pas la seule raison.

Une amie psychologue, qui travaille auprès de seniors en EHPAD, m’a un jour expliqué un phénomène dont je n’avais pas conscience. Lorsqu’on vieillit, notre cercle social diminue, c’est inéluctable. A un âge très avancé, les contacts avec les autres se réduisent, petit à petit. Et finalement, les objets, symbole du passé, sont tout ce qui reste à nos aînés, pour leur rappeler le temps où ils étaient jeunes, en pleine santé, et surtout, entourés : entourés de leur mari, leur femme, leurs amis, leur famille.

D’où, parfois, chez certaines personnes âgées, un fouillis et une accumulation d’objets à la limite de la pathologie mentale. Si un de vos proches est concerné, n’hésitez pas à en parler à un professionnel, psychologue ou psychiatre.  

Vos parents ou grand-parents sont décédés et leur maison est remplie de meubles et d’objets ? Découvrez mes conseils pour vider la maison de ses parents.

Ils sont là « au cas où »

Les « au cas où » sont une catégorie d’objets à part entière chez la plupart des gens. On trouve des quantités astronomiques de tout et n’importe quoi gardés « au cas où ». Des vêtements conservés « au cas où » on perde du poids, tellement classique. Ou bien une raquette « au cas où » on se remette au tennis, alors qu’on n’a pas joué depuis 10 ans. Cela peut aussi concerner les stocks excessifs de papier toilette, de nourriture : « au cas où » il y ait… une invasion extra-terrestre peut-être ? Tous les prétextes sont bons pour justifier les « au cas où ».

Bref, la catégorie des « au cas où » remplit les placards, les caves, les greniers. Et je peux vous dire que ça fait du volume. Vous pourriez en gagner de la place, si vous étiez vraiment honnête avec vous-même : « pourrais-je me passer de tous ces « au cas où » ? ».

La réponse est oui, sans hésitation :

C’est un cadeau ou un héritage

Enfin, dernière raison de ne pas arriver à se séparer de ses affaires, c’est lorsqu’il s’agit de cadeaux, ou d’affaires qu’on nous a données.

Lorsque j’aide mes clients pendant les séances de coaching rangement, je repère quasi-systématiquement les cadeaux ou les objets donnés. Un exemple, lors d’un tri de sacs à main, je vois apparaître un sac vert un peu flashy alors que tous les autres sacs de la cliente sont d’un style classique, avec des couleurs neutres : « Tiens, une couleur qu’on n’a jamais vue encore ? ». Réponse de la cliente : « C’est ma belle-soeur qui me l’a donné, je ne l’ai porté qu’une fois ». Bingo.

sac en cuir vert pomme, illustrant l'attachement aux objets reçus en cadeau

Ou ce peut encore être un vase sur le buffet qui n’est pas du tout cohérent avec le reste de la décoration. Et à chaque fois, c’est la même chose :

Et éventuellement, les clients ajoutent : « il a couté cher, alors ça m’embête de le donner… ».

Mais croyez-vous vraiment que la personne qui vous a offert le cadeau a voulu vous encombrer ? Certainement pas.

Ensuite, c’est vous qui décidez si le cadeau a sa place chez vous. Oubliez la culpabilité, décidez librement.

À lire aussi : découvrez des conseils pratiques pour gérer les cadeaux décevants.

2 – Comment faire pour se détacher des objets ?

Prendre la décision de faire le tri

Comme on l’a développé plus haut, notre attachement aux objets est complexe. Aussi, prendre la décision de trier et de désencombrer chez soi n’est pas anodin.

Pour arriver à vous détacher de vos affaires, il faut d’abord vous poser cette question : ai-je vraiment envie d’avoir moins de choses chez moi ? Et si oui, pourquoi ai-je envie de changer mes habitudes ?

Prendre la décision de faire du tri, cela signifie : vous donner le temps nécessaire et avoir réellement envie de changer votre rapport aux objets. Cela prendra peut-être quelques semaines, voire quelques mois, et puis vous aurez besoin d’énergie pour apprendre à décider ce qui a réellement sa place chez vous.

Vous vous sentez envahi par les objets et vous avez vraiment envie de vous lancer dans le tri ? Bravo, vous êtes prêt(e) pour la suite.   

À lire aussi : découvrez le lien étroit entre rangement et psychologie.

S’écouter et se faire confiance

Nombre d’objets sont chez vous alors qu’ils ne vous procurent aucune joie ou qu’ils ne vous sont d’aucune utilité. Ils sont juste là, mais vous ne vous posez même plus la question de savoir pourquoi ils sont là.

Et si vous « regardiez » autrement tout ce qui se trouve chez vous ? Par habitude, on finit par ne plus vraiment porter attention aux objets qui nous entourent.

Or, c’est justement parce qu’on n’aime pas assez nos possessions, parce qu’on n’est pas assez reconnaissant du rôle que les objets jouent pour nous, qu’on finit par entasser et mélanger ce qui est important et ce qui ne l’est pas.  

Cherchez à garder ce qui est important pour vous, et prenez soin de ce qui a vraiment sa place chez vous.

Comment faire ? En suivant votre intuition. Au fond de vous, vous savez.

Prenons l’exemple d’un bibelot : vous le trouvez inutile et pas très joli, mais il porte le souvenir d’un moment heureux et vous procure apaisement et bien-être. Alors, suivez votre intuition, gardez-le et trouvez-lui une place. Une vraie belle place dans votre logement, pour pouvoir bénéficier des vertus de cet objet autant de fois que vous le souhaiterez.

À lire aussi : vous avez envie de vous lancer dans le rangement mais vous ne savez pas comment faire ? Découvrez par où commencer pour ranger sa maison.

Expérimenter les bienfaits du désencombrement

Vous concentrer sur les activités et les objets qui comptent vraiment pour vous, dans le moment présent, va vous permettre de laisser partir tout le reste. C’est là, la clé du désencombrement.

Adieu les objets gardés « au cas où », ou bien les cadeaux de Noël que vous détestez en secret. Lorsque vous vous focalisez sur ce qui est vraiment important pour vous, vous apprenez à vous aligner avec vous-même. Vous ne cherchez plus à être celui ou celle que vous étiez il y a 20 ans, ou bien à mettre un objet de décoration qui ne vous ressemble pas dans votre salon.

Et vous allez vous libérer. Vous allez libérer de l’espace, d’abord. Et ça fait du bien, on respire mieux. Mais vous allez aussi libérer de la place en vous, psychologiquement parlant. Vous allez ressentir une sorte de paix intérieure et d’harmonie avec vous-même.

Cette expérience libératrice du rangement va vous aider, vous encourager, à continuer sur votre lancée du grand tri. Petit à petit, vous allez arriver à donner ou à jeter sans regret. Au fur et à mesure de votre avancée, vous sentirez que vous commencez à vous détacher des biens matériels superflus pour ne garder que les objets qui vous sont vraiment essentiels.

Trouver des solutions pour se séparer de ses possessions intelligemment

Même lorsqu’on n’aime pas vraiment un objet, il nous est parfois difficile de nous en séparer car on ne sait pas ce qu’il va devenir. Un bijou de valeur, une robe de grande marque, un appareil électroménager encore en état de marche : que faire de tous ces objets ?

Faute de connaître la bonne filière, bon nombre de ces objets finissent dans les greniers, à attendre…

Alors, oui, en effet, donner une seconde vie aux objets triés fait partie du processus pour vous aider à laisser partir tout ce que vous ne voulez plus. C’est important. Je dirais que c’est une façon aussi pour vous de « remercier » vos affaires pour les services rendus

veste blanche sur un cintre illustrant l'attachement aux objets qu'on garde inutilement dans ses placards

J’ai plusieurs astuces à vous donner : un vêtement qui ne vous va plus mais que vous adoriez, prenez-le en photo. C’est scientifiquement prouvé, vous arriverez plus facilement à vous séparer d’un objet si vous le prenez en photo avant de le donner.

À lire aussi : trouvez les bons canaux de don ou de revente et découvrez toutes les solutions pour savoir quoi faire des objets dont vous ne vous servez plus.

Mettre en valeur ses objets souvenirs

Enfin, je voudrais terminer par un élément essentiel : être attaché aux objets n’est pas problématique en soi. Tout le monde n’a pas vocation à devenir minimaliste et à se détacher complètement du monde matériel.

Mon propos n’est donc pas de vous empêcher de vous attacher aux objets, mais de vous faire prendre conscience que vous n’êtes pas attachés à tous vos objets de la même manière. Seuls ceux qui comptent pour vous resteront chez vous à la fin du tri.  

Et ces objets, que vous aurez triés, et qui méritent leur place chez vous, vous allez en prendre soin. D’abord en leur trouvant une place adéquate et en bonne vue afin de ne pas les oublier. Puisqu’ils ont leur place chez vous, ils méritent soin et attention.

Et puis, au terme d’un processus de tri, vont apparaître des objets « précieux », non pas au niveau de leur valeur de revente, mais plutôt des pièces que vous considérerez comme vos petits trésors. Ces objets-là, mettez-les en valeur. Créez votre boite à trésor. Ou bien faites-vous un bel endroit, dans votre chambre par exemple, pour les exposer et en profiter. Les objets qui vous régénèrent, qui vous font du bien, qui vous apaisent : mettez-les en valeur, faites-vous plaisir. Ce sera la récompense de tout votre travail de tri.

À lire aussi : comprendre son attachement aux objets et s’en libérer, c’est justement l’essentiel de la méthode de Marie Kondo que je vous invite à découvrir si vous ne la connaissez pas.

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