On entend souvent dire qu’une maison bien rangée est synonyme d’esprit tranquillisé. Mais d’où vient cette formule ? Existe-t-il vraiment un lien entre une maison rangée et la psychologie de ses habitants ? Dans cet article, vous allez découvrir pour quelles raisons le désordre engendre du stress chez certaines personnes. Vous comprendrez également les bienfaits du tri et du désencombrement. Enfin, vous saurez sur quels leviers psychologiques s’appuie la méthode de Marie Kondo pour vous permettre d’avoir un esprit libéré dans une maison bien rangée.
1 – Pourquoi le désordre génère-t-il du stress ?
La pollution visuelle d’un environnement trop chargé
Nous ne sommes pas tous sensibles au désordre. Pour autant, que l’on ait horreur du bazar ou que l’on soit maniaque de l’ordre, notre cerveau fonctionne de la même façon.
Quand nous sommes éveillés, notre cerveau décode des informations issues de notre environnement. Par exemple, quand on traverse une zone commerciales bardée d’enseignes lumineuses, nous lisons les mots, sans même nous en apercevoir, sans pouvoir nous en empêcher. Et ce, jusqu’à saturation, tellement il y a d’informations qui nous arrivent. Ce phénomène de pollution visuelle par la publicité nous est familier.
Mais savez-vous que le désordre produit le même genre d’effet sur votre mental ? Lorsqu’il y a trop de meubles, trop de bibelots, trop d’objets qui trainent partout, votre cerveau est saturé d’informations. Il fatigue.
Dans un intérieur trop en désordre, ou trop chargé, votre cerveau ne sera jamais au calme.
D’où un stress permanent, que vous ne reliez pas nécessairement au désordre, car c’est un phénomène inconscient.
Alléger son environnement et améliorer la circulation de l’énergie sont des bases de la philosophie Feng Shui : pour en savoir plus, découvrez comment aménager sa maison selon les principes du Feng Shui.
La charge mentale liée au désordre
Toujours dans le même registre lié à la charge mentale, parlons maintenant du pouvoir évocateur des objets.
Quand vous voyez une facture posée sur le buffet, ou bien de la vaisselle sale dans l’évier, à quoi pensez-vous ? Mentalement, vous associez automatiquement ces objets à la tâche qu’il va falloir faire, à un moment donné. L’objet, par lui-même, vous crée une ligne supplémentaire dans votre emploi du temps du jour.
Et s’il y a beaucoup d’objets disséminés un peu partout et mal rangés, votre to-do list s’allonge !
Plus il y a de désordre, plus la tâche semble écrasante, plus vous augmentez votre charge mentale.
Le bazar vous crée de l’épuisement mental et de la fatigue.
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Le sentiment d’impuissance et de perte de contrôle
Il y a un lien étroit entre la notion d’ordre et la notion de contrôle. C’est une banalité de le dire, mais on ne peut se sentir bien chez soi que lorsqu’on se sent en contrôle, que l’on a l’impression de maîtriser ce qui se passe.
Je ne dis pas qu’il faut tout contrôler. Je ne dis pas non plus qu’il faut se débarrasser de tout et devenir minimaliste. Loin de moi ces idées, car, dans tout, l’excès est néfaste. Mais je prétends qu’il y a une zone dans laquelle chacun va se trouver bien, confortable, et en contrôle.
Et, parfois, il arrive qu’on dépasse un seuil de désordre. A ce moment-là, on perd le contrôle, on voit les choses s’accumuler un peu partout, et on n’arrive plus à endiguer le flux. On entre alors dans une sorte de cercle vicieux : on passe son temps à ranger, à recommencer, et on s’épuise sans jamais trouver de solution durable. Au point qu’à la fin, on « lâche l’affaire », on abandonne. Ce seuil d’abandon marque le moment où les choses ont gagné, elles prennent le dessus.
Les objets prennent le contrôle.
Et que se passe-t-il psychologiquement parlant ? C’est très démoralisant, on se sent faible, et impuissant face aux objets. On a le sentiment de faire face à un problème de désordre de plus en plus insurmontable.
Quand on dépasse ce seuil justement, c’est là qu’il faut faire appel à de l’aide extérieure.
Vous hésitez à vous faire accompagner par un home-organiser ? En finir avec les idées reçues sur les coach en rangement.
2 – Quels sont les effets psychologiques positifs du rangement ?
La maison, miroir de l’état d’esprit
Garder sa maison rangée pour avoir l’esprit tranquillisé : oui, c’est pertinent de faire le lien entre l’état de son intérieur… et son propre état intérieur !
Il y a comme un effet miroir inconscient qui s’établit entre notre environnement, notre maison, notre appartement, et nous-même.
Quand tout va bien, la maison respire, elle nous réconforte, elle est notre cocon, notre lieu de sécurité.
Mais quand nous rencontrons des difficultés, dans le travail, ou à titre personnel, nous n’avons pas toujours la force de nous occuper de tout, et l’état de notre lieu de vie s’en ressent, en écho à une phase de vie compliquée à gérer.
Ce qui est intéressant de noter, c’est qu’on peut justement compter sur cet effet de maison-miroir pour se sortir d’une mauvaise passe personnelle.
Vous en avez marre de broyer du noir ?
Faites donc un grand tri !
Le simple fait de bouger les objets, de les sortir de leur léthargie poussiéreuse aura sur vous un effet énergisant immédiat. C’est garanti !
Des routines logistiques simplifiées
Autre effet psychologique positif d’une maison bien rangée : un allègement considérable de la charge mentale.
Pourquoi ? Parce que la logistique d’un logement est bien plus simple quand tout est en ordre :
- Gain de temps et de sérénité : on ne perd plus ses nerfs et son temps à chercher des objets égarés.
- Moins de temps passé à remettre les choses en place : avec une quantité raisonnable d’objets, cela devient beaucoup plus faisable de ranger les choses à leur place, ce n’est plus un calvaire quotidien.
- Moins de ménage : moins d’objets qui trainent, cela facilite grandement la tâche de nettoyage !
L’effet libérateur du rangement
Enfin, un dernier effet, moins connu celui-là, survient dans une maison qu’on a désencombrée. Et cet effet justifie encore davantage ce lien entre maison rangée et esprit tranquillisé.
Cet effet, c’est qu’en possédant moins, mais mieux, on se libère.
On se libère de cet excès de matérialisme, caractéristique de notre époque et de notre société de consommation.
En faisant un grand tri, et en revenant à un volume de possessions au juste nécessaire, on prend conscience de ce qu’on a.
On se satisfait de ce qu’on a.
Et surtout, on s’ouvre à d’autres joies que celle de posséder toujours plus.
Une fois qu’on a simplifié et épuré chez soi, on gagne beaucoup plus que simplement de l’espace : on gagne du temps pour faire ce qu’on aime, et être avec les personnes qu’on aime. Car c’est ça l’important, au fond, c’est vivre. Le bonheur n’est pas dans l’avoir, mais dans l’être.
Les objets nous rendent bien des services, mais c’est agréable de se rendre compte que nous ne sommes pas leurs esclaves !
Etre en paix et en harmonie chez soi, entouré d’objets auxquels on tient, c’est la voie vers un nouveau rapport aux objets. Un rapport apaisé, et libéré des diktats de la mode.
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3 – KonMari, une méthode qui relie rangement et psychologie
Une fois qu’on a compris pourquoi une maison bien rangée était synonyme d’esprit tranquillisé, reste à savoir comment s’y prendre pour désencombrer, trier et ranger chez soi. Parmi les nombreuses méthodes de rangement qui existent, la méthode KonMari se distingue par le lien qu’elle établit entre rangement et psychologie. Et c’est là toute la puissance de la méthode de Marie Kondo.
La visualisation de l’idéal de vie
Tout d’abord, la méthode KonMari invite à se poser la question du sens donné à son projet de rangement : que veut-on réellement obtenir en rangeant sa maison ou son appartement ? Le rangement n’est pas un but en soi.
L’objectif, c’est de vivre la vie qu’on a envie de mener chez soi.
Et pour savoir quelle vie on veut mener, la méthode KonMari propose de mettre à plat son « idéal de vie ».
Définir son « idéal de vie », c’est se visualiser dans son intérieur une fois que tout sera rangé et bien place.
Cela peut prendre la forme d’une carte mentale comme celle-ci, ou bien d’une simple liste, ou encore de collages d’images piochées dans des magazines.
Peu importe la forme, seule compte l’idée de se doter d’un « guide » pour se motiver dans le processus de changement d’habitudes liées au rangement. C’est un véritable outil d’auto-coaching !
Le tri par catégories
Deuxième principe fondamental dans la méthode KonMari, c’est de trier ses affaires par catégories et non par emplacement.
Quel lien, me direz-vous, avec la psychologie ? C’est très simple : lorsque les objets sont disséminés aux quatre coins d’un logement, le cerveau n’arrive pas à avoir la notion du volume global qu’ils représentent.
Il n’y a qu’une seule façon de se rendre compte réellement du volume de ses possessions, c’est en rassemblant au même endroit toutes les affaires de même catégorie.
C’est ce qu’on fait dans la méthode KonMari, quand on fait des piles : piles de vêtements, piles de livres, piles de papiers, piles d’ustensiles de cuisine, etc.
Alors seulement, lorsqu’on a devant soi ces montagnes d’objets, peut se produire un déclic, qui sera le premier pas vers un nouveau départ.
C’est en voyant ces piles qu’on matérialise l’accumulation d’objets, le trop-plein.
Ce volume, souvent impressionnant, crée une sorte de choc émotionnel, qui amène à vouloir changer ses habitudes, en profondeur et durablement.
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La Joie autour de soi
Troisième pilier de la méthode KonMari : la notion de Joie.
On a souvent raillé Marie Kondo pour le côté un peu naïf, voire simpliste de sa méthode :
« Joie, je garde », « Pas de Joie, je me sépare ».
Evidemment, dit comme ça, ça prête à sourire.
Mais regardons cela d’un peu plus près.
Oui, on utilise la Joie comme critère de tri. On s’appuie sur son ressenti émotionnel pour savoir si tel ou tel objet a bien sa place chez soi.
Et qu’est-ce que ça change, de garder uniquement des objets qui mettent en Joie ? En fait, ça change tout.
Au lieu d’avoir un mélange d’affaires sans importance et d’autres plus précieuses, on n’a plus, autour de soi, que des objets qu’on aime.
On a moins de choses, et donc on peut mieux en prendre soin.
Cette notion de soin portée aux objets qu’on aime, cela nous ramène au concept de maison-miroir, évoqué plus haut. Aimer ses objets, en prendre soin, c’est une façon de prendre soin de soi-même.
En chérissant les objets qu’on décide de garder, on améliore son estime de soi.
L’importance de l’Esthétique du rangement
Dernier élément de la méthode KonMari qui a son importance d’un point de vue psychologique : l’esthétique finale dans l’organisation des placards et des tiroirs.
L’esthétique n’est pas anecdotique dans la méthode KonMari, loin de là. J’ai mis du temps à le comprendre moi-même, aussi cela mérite bien quelques explications.
Au départ, j’ai été séduite, comme tout le monde, par la beauté et la simplicité du rangement vertical de Marie Kondo.
C’est vrai que ça donne envie, n’est ce pas ?
Mais, ce que vous ne voyez pas dans cette photo, c’est qu’une fois qu’on a mis en place cette organisation, avec cette esthétique, ces couleurs bien agencées, on n’a plus du tout envie de revenir à autre chose !
Le beau appelle le beau.
Ce que je veux dire, c’est que lorsque vous avez une organisation simple, fonctionnelle, et qui, en plus, est belle à regarder, vous allez être motivé(e) pour la garder ainsi.
L’esthétique, le levier secret de motivation dans la méthode de Marie Kondo !
Vous rêvez que vos vêtements soient toujours bien organisés dans vos placards ? Appliquez la méthode de Marie Kondo pour le dressing.
Voilà, nous avons fait le tour du lien entre rangement et psychologie. Vous savez maintenant pourquoi une maison bien rangée amène au bien-être et à un esprit tranquillisé. Et vous connaissez toutes les astuces de la méthode de Marie Kondo pour vous lancer dans un Grand Tri chez vous.
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