La parentalité apporte beaucoup de joie, de moments de tendresse, et de partage avec ses enfants. Oui, c’est vrai. Seulement, il faut quand même le dire, tout ça se mérite. Parce qu’être maman aujourd’hui, ce n’est pas de tout repos. La charge mentale des mères est immense. Il faut penser à tout : assurer dans le boulot, tenir la maison, faire les courses, éduquer les enfants et s’occuper de leurs nombreuses activités… Déjà pas facile quand on est deux à la maison, mais que dire alors de la charge mentale de la maman solo ! Alors, si vous aussi, vous avez l’impression que, parfois, Wonder Woman a tendance à se transformer en Desperate Housewife, respirez un bon coup. Dans cet article, je vous dis tout sur les causes et les conséquences de la charge mentale des femmes. Et, surtout, je vous donne mes meilleurs conseils pour être heureuse en tant que maman.
Conseil n°1 : apprendre à repérer la surcharge mentale
Votre cerveau ne ralentit jamais
Est-ce que ça vous arrive de vous réveiller en pleine nuit en pensant à tout ce qui vous attend dans la journée à venir ? Avec cette espèce de to-do list pro et perso mélangée qui se met à tourner en boucle si bien que vous avez du mal à retrouver le sommeil…
Ou bien, en pleine réunion, quand un collègue prononce « projet de fin d’année » et que vous, vous êtes soudain partie sur le dossier que votre aîné doit préparer pour son Bac ? Bref, on a toutes vécu ça, et ça démontre une chose :
On ne peut pas mettre pause sur son cerveau.
On a beau essayer de rendre le pro et le perso étanches l’un à l’autre, notre cerveau, lui n’a pas l’air de faire la différence. Il ne ralentit jamais. Et selon la dose de tâches qu’il vous envoie à faire, vous êtes soit dans une charge mentale qui reste gérable, soit dans la SURcharge mentale !
Et là, attention au stress et à l’anxiété qui peut mener jusqu’au burn-out parental. Si vous avez l’impression que votre cerveau est en ébullition permanente, c’est que vous avez peut-être déjà dépassé la dose limite de la charge mentale de maman.
Vous ne vous rappelez pas de la dernière fois que vous avez pris du temps pour vous
Autre élément qui peut vous aider à savoir si vous êtes une maman en surcharge mentale : avez-vous des « soupapes de décompression » dans votre semaine type ? Certaines femmes ont du mal à ne rien faire, ou à prendre du temps pour elles, parce qu’elles culpabilisent justement de ne pas être au service d’autrui (pour le travail, ou pour le foyer) dans ces moments-là.
Sauf que, c’est là où le bât blesse. Même les personnes les plus altruistes ont besoin de se ressourcer, de mettre pause, de temps en temps. Justement pour retrouver de l’énergie à donner ! Alors, quel est votre constat :
Arrivez-vous à prendre du temps pour vous sans culpabiliser ?
Pour faire du sport, de la couture, rencontrer des amies…ou pour prendre un bain, tranquille avec de la musique douce, par exemple…
Si vous observez vos habitudes et que vous n’identifiez aucun moment qui soit vraiment épanouissant pour vous, interrogez-vous : allez-vous tenir longtemps à ce rythme ?
Vous avez l’impression de n’avoir jamais fini
Enfin, un dernier élément de diagnostic pour savoir si vous êtes une maman surmenée. Je voudrais aborder ici la fin de journée des mamans. Enfin, plutôt, la 2ème journée qui commence vers 18-19h pour de nombreuses femmes après leur journée de boulot.
Oui, parce que même s’il y a eu beaucoup de progrès ces 50 dernières années, les tâches dites ménagères ne sont toujours pas réparties à égalité entre hommes et femmes. D’ailleurs, c’est ce que montre encore cette étude sur le partage des tâches. Et que dire des mamans divorcées, de plus en plus nombreuses en France… Là, il n’est même pas question de répartition, il faut tout assumer seule.
Bref, la journée des femmes est longue, très longue. Et j’aimerais vous interroger sur ce dernier point : comment vous sentez-vous à la fin de vos journées ? Est-ce que vous avez l’impression d’avoir abattu des montagnes et de trouver un repos bien mérité ? Ou bien est-ce que vous vous couchez avec le sentiment un peu amer de n’avoir pas fini tout ce que vous deviez faire dans vos to-do lists à rallonge ? Vous sentez-vous complètement « vidée », épuisée, à la fin de vos journées ?
Si vous êtes dans cette sorte d’angoisse de journées toujours recommencées et toujours aussi épuisantes, alors, peut-être êtes-vous dans ce cycle infernal de surmenage ou de burn-out parental. Et il est temps de réagir.
Vous vous sentez au bord du burn-out parental ? Lisez cet autre article qui explique comment on peut sortir du burn-out grâce au rangement.
Conseil n°2 : accepter de se libérer du perfectionnisme parental
Ne pas se laisser berner par l’image parfaite des réseaux sociaux
On pourrait appeler ça le syndrôme de la Wonder Woman : il faut tout réussir, sa vie pro, sa vie perso, avoir de beaux enfants, qui eux aussi réussissent. Cette injonction de perfection et de réussite, elle existe depuis longtemps maintenant.
On se souvient des working-girls dans les années 80, le phénomène n’est pas neuf. Seulement, ce qui a changé par rapport aux années 80, ce sont les réseaux sociaux. Maintenant, on voit sur ces réseaux, des femmes qui nous semblent proches de nous, et qui nous renvoient leur image de mères parfaites, hyper-organisées, gérant tout à la fois, belles comme des mannequins, habitant des appartements tout droit sortis de Art et Décoration, préparant chaque soir de bons petits plats bio et vegan à leurs enfants, et leur donnant une éducation exemplaire.
De quoi se trouver nulle quand on se compare, non ? On ne le dira jamais assez : la perfection n’existe pas. Ces vies parfaites n’existent pas, et tous ces gens se donnent beaucoup de mal (et passent beaucoup de temps) à nous faire croire l’inverse. Le risque dans tout ça ? Il est bien réel : à vouloir vivre dans le miroir des réseaux sociaux, c’est le burn-out parental qui guette.
Quand on se met des objectifs trop élevés en tant que parent, on peut y laisser sa santé. Alors, prudence avec les réseaux sociaux, gardez-vous bien de vous comparer, c’est mon conseil. Plus d’informations à lire dans cet article sur le burn-out parental.
Voir le positif
Et puis, quand même, faites preuve d’un peu de bienveillance envers vous-même : en tant que parent, il y a sûrement des choses que vous faites bien et dont vous pouvez être fière. Voyez le positif et capitalisez sur ce qui va bien plutôt que de vous désoler sur ce qui ne va pas.
Je considère d’ailleurs que ce mécanisme de pensée positive vaut pour tout ce que vous entreprenez : toujours voir le verre à moitié plein, c’est très important et cela vous mènera beaucoup plus loin, croyez-moi. Alors, il n’y a pas de petites victoires :
Dressez la liste de ce que vous faites bien.
Vous êtes la reine des cookies, génial. Votre deuxième a compris la règle des accords des verbes du 1er groupe en « é » ou « er » grâce à vous, bingo. Et vous êtes tellement heureuse de lire « Spider man » à votre petit dernier le soir. (Toute ressemblance avec des personnes ayant existé est purement fortuite…)
Voilà, ça, c’est dit, vous êtes une super maman.
Bon, et puis, qu’est-ce qu’il y a de grave à laisser votre fille partir à l’école avec quelques taches sur la manche de son t-shirt ? Ou bien à faire un repas de pizza surgelées, parce que ce soir, vous n’avez vraiment pas envie de cuisiner ? Quand je vous dis que personne n’est parfait !
Lièvre, Castor, Dauphin, Ecureuil, Renard : découvrez à quel animal vous ressemblez en fonction de votre sens du rangement.
Conseil n°3 : déléguer certaines tâches si possible
Oser demander de l’aide
Il n’y a pas de honte à demander de l’aide quand on sent qu’on n’arrive plus à faire face seule.
Oui, certes. Mais quand même, ce n’est pas facile à avouer. Et vous voulez savoir ce que j’en pense, ce n’est pas tant vis-à-vis des autres que c’est difficile. Non, c’est vis-à-vis de vous-même que c’est dur.
Parce qu’elle a la peau dure cette image de mère parfaite. Et que celle qui vous l’impose le plus durement, c’est vous-même.
En fait, sans le vouloir vraiment, vous vous êtes peut-être enfermée dans une certaine solitude à force de vouloir tout assumer seule. Et ça, ça concerne aussi bien les femmes célibataires ou divorcées, que les femmes mariées, croyez-moi.
Alors, je sais que ça peut vous atteindre dans votre amour-propre, mais osez demander de l’aide. Vous ne le regretterez pas. Il y a certains moments dans la vie où il faut savoir fendre l’armure.
S’ouvrir à ses proches
Vos proches vous aiment, ils tiennent à vous. Et lorsque vous leur parlerez de votre état, de votre sentiment de surcharge, ils vous entoureront. Peut-être même qu’ils vous diront qu’ils avaient remarqué votre détresse, mais qu’ils n’avaient pas osé interférer dans votre vie.
Vous pouvez parler avec votre conjoint du partage des tâches ménagères, faire entrer de nouvelles habitudes pour les lessives par exemple. Vous pouvez aussi vous appuyer sur vos parents s’ils sont à proximité, et leur demander de prendre vos enfants la soirée du vendredi soir, pour que vous puissiez souffler ou aller voir un film au cinéma. Même vos amis peuvent vous garder vos enfants de temps en temps. Et ce sera à charge de revanche lorsque vous irez mieux.
Pour les mamans solo aussi, s’appuyer sur l’entourage est clé : vous avez besoin de temps pour vous, c’est nécessaire pour votre équilibre, alors n’hésitez pas, parlez-en avec vos amis et votre famille. Et bien sûr avec le père de vos enfants si vous êtes divorcés mais que vous êtes restés en bons termes.
De l’aide professionnelle
Se faire aider, cela peut aussi vouloir dire qu’on accepte de déléguer certaines tâches qui pèsent trop. Je connais des femmes qui préfèreraient s’épuiser jour et nuit plutôt que de se résoudre à engager une personne pour faire le ménage. Vous n’aimez pas que d’autres fassent le ménage chez vous ? Alors peut-être vous pourriez envisager de déléguer le linge et le repassage ? Ou bien prendre quelqu’un pour les devoirs des enfants ?
A vous de voir ce que vous acceptez ou non de déléguer dans votre foyer.
Réfléchissez, en ce qui concerne la logistique de la maison : si vous avez du mal à ranger votre intérieur, peut-être est-ce parce que vous en assumez l’entière responsabilité ?
À lire aussi : découvrez comment remédier au problème du désordre.
Peut-être allez-vous me dire que vous n’avez pas les moyens financiers pour déléguer à des professionnels. Alors, tournez-vous vers les associations de votre municipalité, il y a probablement des structures qui peuvent vous aider à moindre coût.
Et peut-être que vous pouvez tenter aussi le troc ? Pourquoi ne pas échanger du temps de garde d’enfants contre du temps à faire quelque chose que vous adorez ? Par exemple, si vous avez un talent artistique, ou culinaire, et que vous avez une voisine à la retraite, c’est le moment d’engager la conversation !
Conseil n°4 : s’offrir du temps pour soi
L’importance de déconnecter
Quand on est une maman hyper-occupée, les moments pour soi sont rares. Je veux parler des moments où on se dit « Tiens, j’ai 15 minutes devant moi, et je n’ai rien d’urgent à gérer, aucune obligation, je peux en faire ce que je veux ». Seulement, assez paradoxalement, ces petits trous dans l’emploi du temps, on ne trouve souvent rien de mieux que de les remplir. C’est là qu’on se met machinalement sur notre téléphone et que, au mieux, on se balade sur Pinterest, ou, au pire, on découvre un mail qui nous énerve et nous gâche nos 15 minutes de détente.
Ce n’est pas facile, mais, peut-être qu’au lieu de se mettre sur son téléphone, il vaudrait mieux aller marcher un moment. Ou bien juste, ne rien faire du tout, fermer les yeux pour une petite sieste, vous ne croyez pas ? Déconnecter, vraiment, dans ces rares instants de la journée qui ne sont qu’à nous, rien qu’à nous.
Du temps pour soi pour mieux gérer ses émotions
Bon, on ne va pas se mentir, même si vous déconnectez 15 minutes dans la journée, ça risque de ne pas suffire à vous permettre de vous sentir mieux dans vos baskets. S’offrir du temps pour soi, ce n’est pas un vain mot. C’est un cadeau que vous vous faites « parce que vous le valez bien ».
Ne culpabilisez pas de prendre du temps pour vous, car cela aura des effets très bénéfiques sur votre vie familiale et de couple.
Si vous gérez mieux vos émotions, vous serez plus détendue. Vous serez plus patiente, avec les enfants, avec papa, ou avec votre ex ! Et vous aurez plus souvent le sourire. Et donc, forcément, tout ira mieux, CQFD.
Mais au fait, qu’allez-vous faire pour vous faire plaisir ? A quoi occuperez-vous ce temps que vous allez prendre ? Je suis sûre que certaines parmi vous, après la naissance des enfants, ne se sont plus jamais posées la question de ce qu’elles aimeraient faire si elles avaient le temps. Alors le moment est venu.
Posez-vous la question : que souhaitez-vous pour votre propre développement personnel ? Apprendre le piano ou le dessin, vous remettre à la natation, prendre rendez-vous chez l’esthéticienne, ou encore vous mettre à la méditation ? Activité de groupe ou individuelle, allez vers ce qui vous correspond et ce qui vous permettra de faire le vide, vraiment. Revenez à vous.
Et prenez rendez-vous avec vous-même, faites de la place dans votre agenda :
Sanctuarisez le créneau que vous aurez défini.
Si c’est le mardi matin, alors c’est TOUS les mardis matins, et c’est non négociable. C’est ABSOLUMENT prioritaire.
Conseil n°5 : maîtriser l’espace et le temps pour avoir des effets sur le long terme
Se recentrer sur ses priorités
Un agenda professionnel ou personnel (ou les deux) trop rempli mène au surmenage et à l’épuisement. Alors, une mise au point s’impose : dans votre programme, qu’est-ce qui est réellement prioritaire ? Il s’agit ici de faire le tri, aussi bien côté professionnel que personnel.
Y-a-t-il des choses que vous pouvez arrêter de faire ? Ou bien que vous refuserez à l’avenir ? Par exemple, vous vous êtes peut-être retrouvée parent déléguée de classe, ou trésorière d’une association, simplement par dévouement, parce qu’il n’y avait pas d’autre volontaire. C’est peut-être une source de grande satisfaction pour vous, et vous adorez ça. Ou alors, au contraire, vous vous mordez les doigts tous les jours d’avoir accepté car vous avez l’impression de perdre votre temps. Faites le bilan et tirez les conclusions qui s’imposent pour réduire vos objectifs à ce qui est vraiment essentiel pour vous.
Pour ça, rien de mieux qu’une feuille et un stylo. Faites le tri dans vos priorités professionnelles et personnelles. Vous arrêterez de vous sentir débordée en permanence, et vous en serez réellement soulagée.
À lire aussi : prendre un nouveau départ et désencombrer sa vie grâce des outils et méthodes simples d’introspection.
Se créer un espace à soi
On ne peut pas parler de charge mentale de maman sans évoquer votre maison. C’est l’espace vital de la famille, du foyer. C’est l’environnement dans lequel vous passez du temps, beaucoup de temps. En effet, vous aurez beau mettre en œuvre tous les conseils qu’on a vus, si votre espace ne vous correspond pas, vous vous sentirez toujours en décalage. Vous n’aurez pas votre « place » dans le foyer.
Cette « place », il faut vous la faire, au sens propre, comme au sens figuré. C’est important que vous vous sentiez bien dans votre lieu de vie. Il faut savoir qu’un environnement surchargé, encombré, vous renvoie l’image d’une vie elle-même surchargée, encombrée. C’est l’effet de la « maison-miroir ».
C’est également vrai pour votre espace de travail. Des piles de dossiers qui s’entassent sur votre bureau ne vont pas spécialement vous encourager, mais plutôt vous plomber votre journée de travail.
Reprendre le contrôle
La charge mentale de maman, c’est aussi un sentiment très inconfortable de perte de contrôle. Ce sentiment peut arriver petit à petit, ou bien faire suite à un événement difficile, comme un divorce par exemple. On a l’impression d’avoir perdu le contrôle sur soi, sur sa vie, mais aussi, bien souvent sur sa maison, ou son bureau. Normal, quand on y réfléchit, car, finalement, nos espaces de vie, ou de travail, sont comme une extension de nous-mêmes. Ils nous reflètent.
Mais ça marche dans les deux sens ! Et ça, c’est une vraie bonne nouvelle. En effet, si vous mettez de l’ordre dans votre environnement, votre cerveau va se sentir apaisé. Il va retrouver le contrôle.
Pour en savoir plus sur ce sujet, consultez mon article sur le lien entre psychologie et rangement.
En fait, vous lancer dans un grand tri, c’est un peu comme prendre un nouveau départ. Cela va vous aider à repartir sur de bonnes bases. En triant, vous « nettoyez » votre passé, pour ne garder que les objets qui comptent vraiment pour vous. C’est le principe de la méthode de Marie Kondo. Cela vous permettra de faire le lien avec ce qui compte vraiment pour vous, de manière générale.
Alors, si vous vous sentez débordée en tant que maman, si vous avez l’impression d’avoir perdu le contrôle, pensez « Rangement ». Croyez-moi, la « thérapie par le tri » se révèlera très efficace dans ce cas précis.
Et si vous réserviez un rendez-vous en ligne avec moi pour faire le point ?
C’est gratuit et sans engagement.
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